Visite des élèves de 3ème à la maison d'Izieu
Par admin lauziere, publié le dimanche 9 février 2025 15:59 - Mis à jour le lundi 10 février 2025 07:21
Un lieu de mémoire, d’éducation et de vie pour comprendre le crime contre l’humanité et agir contre toute forme de discrimination.
Ce vendredi 7 février les élèves de 3e ont pris la direction d’Izieu (Ain). Les collégiens se sont rendus au Musée-mémorial des enfants juifs déportés d’Izieu.
À notre arrivée, c’est un décor saisissant qui nous attend : la beauté du lieu contrastant avec l’histoire qu’il porte. Nous distinguons au bout de la route, la maison aux volets bleus. Dans la maison, nous parcourons sur deux étages les différentes pièces de la maison : la salle de classe, le réfectoire, les dortoirs... Nous retrouvons une évocation de l’atmosphère de l’époque de la colonie.
Arrivées pour la plupart en France dans l’entre-deux-guerres, les familles de ces enfants viennent de toute l’Europe et même d’Algérie. En octobre 1940, elles sont frappées par les lois antisémites du régime de Vichy. La politique d’exclusion qui en résulte conduit d’abord les familles étrangères dans les camps d’internement français. Puis, à l’été 1942, l’Allemagne nazie négocie avec la France leur déportation. Grâce à l’action incessante des œuvres d’entraide, des enfants ont pu sortir des camps d’internement malgré cette collaboration meurtrière et être placés chez des particuliers ou dans des maisons d’enfants. L’une d’elles se trouve à Izieu, dans le département de l’Ain. Elle est dirigée par un couple de Juifs : Sabine et Miron Zlatin.
La Maison d’Izieu, ouverte par Sabine et Miron Zlatin dans l’Ain, a accueilli plus d’une centaine d’enfants juifs entre 1943 et 1944. La plupart d’entre eux rejoindront un parent ou une autre maison d’accueil. Quelques-uns passeront clandestinement en Suisse.
L’hiver est rude en ce mois de novembre 1943, et les jeunes pensionnaires traversent des jours difficiles. Pourtant, ils vont à l’école, fêtent Noël, écrivent des lettres à leurs parents pour ceux qui les ont encore, dessinent et essayent tant bien que mal de vivre leur vie d’enfant.